Vie pro
14/02/2005
La première étude sur les femmes cadres sup et dirigeantes
Si les femmes issues des grandes écoles travaillent beaucoup et montrent de l'ambition, il existe toujours des freins à leur évolution professionnelle. C'est le constat majeur que révèle une étude commandée à Ipsos par le groupe Grandes Ecoles au Féminin (GEF), qui réunit des représentants de huit grandes écoles (Centrale Paris, ENA, HEC, Polytechnique etc.) et dont les résultats ont été présentés le 9 février dernier. Les quelques 2700 femmes ayant participé à cette étude mentionnent en effet que les entreprises ont toujours des a priori sur leur moindre disponibilité. Pourtant, ces femmes effectuent une charge de travail importante, quitte à rapporter des dossiers à la maison. 88 % des femmes interrogées déclarent ainsi travailler 50 heures par semaine, dont 6h20 de chez elles. Les résultats de cette étude confirment également que si la majorité de ces femmes affirment qu'elles ont choisi une grande école dans l'optique de faire carrière, elles caractérisent leur ambition différemment de celles des hommes. La priorité de ces femmes cadres ? Faire un métier qu'elles aiment (83 % contre un tiers des hommes), travailler avec des gens de qualité (73 % contre 24 % des hommes) ou encore savoir s'organiser pour 68 % d'entre elles (17 % du côté masculin). Selon Véronique Préaux-Cobti, présidente de GEF, si "les femmes veulent jouer un rôle plus
actif dans le monde de l'entreprise, cela suppose d'instaurer un dialogue entre les femmes et les entreprises pour une meilleure
compréhension mutuelle et aussi de faire évoluer les comportements et les règles du jeu des deux côtés."
Enfin, ces cadres interrogées ont révélé qu'elles contribuent largement aux revenus du couple. En effet, elles sont un tiers à gagner la moitié des revenus du foyer et même un autre quart à déclarer tout bonnement gagner plus d'argent que leur conjoint. De quoi faire évoluer les mentalités...
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