La rentabilité de Zara fait rêver Etam

Zara est au top, Etam à la traîne. Après un creux en 2003, l'enseigne espagnole affiche des résultats à faire pâlir d'envie son concurrent made in France, le groupe Etam.

Si la marque du géant Inditex a dégagé une marge brute de 53,5 %, "le plus haut niveau de l'histoire du groupe", d'après l'état-major, Etam Développement a annoncé une dégradation de sa situation. Les boutiques Zara ont vendu pour 3,81 milliards d'euros de vêtements, chaussures et accessoires en 2004 tandis que les ventes d'Etam continuent à baisser.

Présente dans plus de 30 pays au travers de trois marques : Etam, 1.2.3 et Tammy, l'enseigne enregistre des résultats en baisse d'année en année. L'arrivée du nouveau directeur général exécutif, Richard Simonin, ancien PDG du grand magasin londonien Harrods, devrait permettre de redresser la barre. Il succède à Jean-Claude Darrouzet qui avait démissionné en septembre 2004.

Le nouveau Président sera chargé de céder Etam Plc, la filiale britannique du groupe qui accuse un lourd déficit d'exploitation : près de 32 millions d'euros en 2004. Boudée par les consommatrices, la marque a accumulé outre-Manche 100 millions d'euros de pertes depuis 1998.

Mais cette cession ne résoudra pas tous les problèmes, puisque le déficit total du groupe s'élève à 61,1 millions d'euros pour l'année 2004. Et l'année 2005 s'annonce également médiocre : les soldes d'hiver n'ont pas été à la hauteur des attentes. Le groupe français espère néanmoins que la collection printemps-été 2005, après un démarrage difficile, saura séduire les acheteuses. Affaire à suivre...