Les cinq clés
de la réussite
Entamer une thérapie est une expérience longue
et douloureuse dont le succès est rarement garanti.
Pour mettre tous les atouts de votre côté, si
l'aventure vous tente, les témoignages de ceux qui
sont passés par là sont une aide précieuse.
Ne pas se faire d'illusion
Comme pour chaque expérience délicate, mieux
vaut ne pas aller consulter en pensant trouver le remède-miracle :
"Il n'existe aucune garantie quant à l'aboutissement"
prévient Delphine. "Il ne faut pas attendre
un effet magique, confirme Laure. On ne se transforme
pas". Garder sa lucidité permet de ne pas encaisser
trop violemment les hauts et les inévitables bas d'une
thérapie.
Compter d'abord sur soi
La guérison est d'abord et surtout un travail sur soi-même
que facilite votre interlocuteur. Comme le dit joliment Ana,
"C'est le patient qui détient la clé et ce sont les mots qui
ouvrent la serrure". De ce point de vue, le psy n'a qu'une
influence limitée explique Hélène :
"Même si l'on rencontre beaucoup de personnes dont c'est
le métier, si ne nous sommes pas prêts à vouloir sortir de
ce mal-être, ces personnes ne peuvent rien". Analyse
confirmée par Isabelle qui prévient que
"le plus gros travail est une prise de conscience personnelle
de ce qui se passe".
Bien choisir son "psy"
"Il suffit juste de trouver le bon", résume
avec humour Nathalie. Le choix de votre thérapeute
est effectivement fondamental. Ce qui le complique, c'est
qu'il repose sur des critères parfaitement subjectifs
puisque très personnels. "Pour avoir envie de
se confier à un psy, il faut que que celui-ci vous
plaise, indique une lectrice qui précise tout de suite
: "pas physiquement bien sûr, mais il est bon de
ressentir une certaine sympathie pour lui". Pour Anne,
c'est même toute la thérapie qui est en jeu :
"Excellent bilan si l'on est en confiance. Sinon, aucune
efficacité."
Comment faire pour trouver le bon ? "C'est le plus difficile
au début, indique une lectrice qui recommande l'empirisme
: "Il faut tatonner. Mais on se fait vite son idée."
En tous cas, Bernadette recommande de ne pas avoir
d'état d'âme : "Il faut éliminer
rapidement les mauvais psy, il y en a". Au bout de cette
quête, qui sait, peut-être aurez-vous la satisfaction
de Karine : "Ma psy est la plus belle rencontre
que j'ai jamais faite". Pas moins.
Savoir
attendre
Une psychothérapie est un travail de longue haleine,
confirment l'ensemble des lectrices. Ses résultats
n'apparaissent pas tout de suite. "Pour aller mieux,
il faut en général plusieurs semaines, voire plusieurs mois",
estime une lectrice. Le démarrage particulier d'une
analyse par exemple peut être extrêmement pénible
: "La première séance a été
catastrophique car il ne parlait pas du tout", raconte
Stéphanie qui n'a "embrayé"
qu'au bout de plusieurs rendez-vous. Et gare aux coups de
pompe qui peuvent vous faire replonger sans prévenir
: "Le chemin est parfois difficile avec de grosses crises
de larmes et des moments de doute terribles !",
se souvient une lectrice. Hélène confirme
: "Vous avez souvent l'impression de ne pas avancer,
que cela ne sert à rien sur le moment, que l'on ne vous comprend
pas..."
La thérapie est d'autant plus longue que
certains maux peuvent en appeler d'autres, explique Emmanuelle
: "Une fois les premiers problèmes réglés, on en découvre
beaucoup d'autres plus cachés, parfois plus, parfois moins
importants. Mais chaque problème résolu est un pas vers le
bonheur, ou du moins la paix intérieure."
Travailler
sa motivation
Pour rester motivée, il ne faut jamais oublier le bout
du chemin et les petites ou immenses satisfactions que peut
apporter une psychothérapie. Coté "petites",
cette remarque amusée de Laure : "Un
psy, c'est le plaisir d'avoir enfin quelqu'un qui ne fait
que vous écouter sans vous dire "moi aussi"
Coté grandes, le mieux est de consulter les témoignages
de personnes pour lesquelles, "ça a marché".
Michèle nous explique par exemple que, suite à des
problèmes relationnels qui viraient à l'obsession,elle a entrepris
une thérapie analytique. "Actuellement, c'est grâce à
ce "travail" que je suis capable de gérer ma vie. Et aussi
étonnant que cela puisse paraître, je découvre qui je suis
vraiment ! Mieux vaut tard que jamais." Chantal,
elle, a consulté parce qu'elle faisait de l'anorexie.
Elle assure que depuis, elle n'a plus de problèmes
alimentaires, qu'elle est moins émotive et plus sûre
d'elle...
Voici les résultats positifs qui sont
revenus le plus souvent dans vos témoignages :
- se poser les bonne questions
- mieux se connaître soi-même
- se respecter, écouter ses envies
- mieux comprendre les autres
- ne plus avoir peur des autres, communiquer
- avoir plus de confiance en soi
- prendre du recul, relativiser ses problèmes
- adopter des comportements plus adéquates
- gérer son stress
Vous pouvez aussi consulter le texte
intégral des 400 témoignages recueillis
au cours de notre enquête. Ils ne sont pas tous positifs
mais donnent parfois dans des termes très choisis un
aperçu de multiples expériences de psychothérapies.
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