Marion, Katia, Pauline, Véronique, Catherine...
Cinq histoires de traitement réussis avec leurs hauts
et leurs bas.
Marion, 24 ans (Paris)
"Tout d'abord, je ne supportais pas l'idée d'avoir
besoin de quelqu'un pour m'aider dans ma vie privée. Je
pensais être suffisamment forte pour ne pas avoir à étaler
ma vie à un quelconque inconnu... Puis un jour je me suis
rendue à l'évidence que je n'en pouvais plus, que je n'arrivais
pas à joindre les deux bouts et qu'il fallait vraiment qu'une
tierce personne m'écoute pour me faire entrevoir mes vrais
problèmes.
" Alors j'ai passé le pas et j'ai consulté : j'ai
pris mon annuaire et j'ai trouvé à côté de chez moi une psychanalyste
sophrologue. Après 6 mois de consultations, dans un premier
temps intensives puis plus espacées, j'ai vraiment réussi
à reprendre confiance en moi, à voir ce qui n'allait pas,
à me reprendre en main !
"Bien sûr, cette personne ne m'a pas donné une formule
magique pour tout régler, mais des pistes qui permettent
d'avancer par soi-même. Et en plus on a l'impression de s'aider
soi-même, pas de se faire aider ! La sophrologie est un plus
pour réussir à gérer ses émotions, son stress. C'est vraiment
bien, ça revigore !
"Il n'y a rien de plus courageux que de s'avouer que
nous ne sommes pas des Dieux, mais de simples hommes perdus
dans la jungle urbaine et que parfois, ou tout le temps, on
peut être amené à avoir besoin qu'on nous remette sur les
rails."
Katia, 23 ans (Thann)
"Je pense que tout le monde devrait faire une psychothérapie
pour apprendre à mieux se connaître.
Pour moi ça a été un vrai sauvetage car j'étais victime d'attaques
de panique et de crises de spasmophilie. En un an, j'ai réappris
à construire ma vie et à passer ce cap difficile qu'est le
passage entre l'adolescence et l'âge adulte.
Il faut se trouver une thérapie qui convienne : j'avais
essayé un psychiatre mais je suis restée bloquée face à son
silence. Ensuite, je me suis dirigée vers une psychologue
et, là, avec divers jeux de rôles je me suis peu à peu libérée
de mes maux, le dialogue s'est installé et le travail
sur moi même a pu commencer.
Au final, que du positif avec un seul bémol : les séances
chez un psychologue coûtent environ 50 euros et ne sont pas
remboursées. C'est paradoxal en calculant l'argent économisé
pour les tranquilisants, les anti dépresseurs, les anxiolytiques...
qui ne font que dissimuler les problèmes."
Pauline, 30 ans
"Mon ami avait des problèmes psy (agoraphobie,
angoisses) qui avaient des répercussions sur moi. Je commençais
moi aussi à être angoissée et déprimée. J'ai senti que j'avais
besoin d'aide pour comprendre ce qui m'arrivait. D'autant
que, pour moi, je n'avais pas choisi cet homme au hasard et
je pensais que cela était sûrement lié à ma propre histoire.
J'ai donc débuté une thérapie avec un psychiatre qui
m'a ensuite proposé (au bout de trois mois) d'entrer en analyse.
Ce que j'ai accepté après une courte période de réflexion.
Cette démarche ne m'avait jamais semblé inenvisageable. Je
vois donc mon psy régulièrement depuis un an, deux fois par
semaine, sur le divan, et je suis très contente.
Il y a déjà beaucoup de choses qui ont changé positivement
en moi. Je suis plus libre, plus tolérante envers moi-même
et les autres. J'ai eu le courage de quitter mon ami et je
me sens plus forte. Je sais que j'ai encore du chemin à parcourir
avant d'arriver au bout de mon travail analytique. Je passe
parfois par des moments difficiles : une analyse, ce n'est
pas une partie de plaisir mais un regard lucide et sans complaisance
sur sa vie. Cela me demande aussi un gros effort financier.
Mais je sais que le jeu en vaut la chandelle et je n'ai pas
l'intention d'arrêter."
Véronique, 49 ans (Nîmes)
"C'est parce qu'il n'arrivait plus à me soigner que
mon médecin généraliste m'a orientée vers un psychiatre.
Je dois dire que le choix qu'il avait fait ne m'ayant pas
plu, j'ai abandonné mes rencontres avec ce spécialiste après
deux rendez-vous. Malheureusement ma dépression, puisqu'il
s'agissait bien de cela, s'est aggravée.
Je me suis une nuit retrouvée dans un établissement psychiatrique
après une tentative de suicide et c'est dans ce service
que j'ai rencontré le psychiatre qui m'a "sauvé la vie". Pendant
sept ans, sans déroger, je me suis rendue aux rendez-vous
qu'il fixait lui-même. Les séances duraient de trois quarts
d'heure à une heure selon mon état, séances pendant lesquelles
je répondais à toutes les questions qu'il me posait même les
plus intimes.
Il s'agissait d'une psychothérapie assortie d'un traitement
lourd au départ, puis plus léger au bout de quelques dizaines
de mois. Ce traitement m'a progressivement fait sortir de
cet état incontrôlable qui m'attirait vers une mort certaine.
Aujourd'hui je suis guérie. J'ai repris mon travail
après cinq années d'interruption. Je n'ai plus aucun traitement
médicamenteux et je vis une vie paisible sans angoisses. Il
arrive parfois que, comme tout un chacun, je ressente des
moments de faiblesse morale et dans ce cas là, sans hésiter,
je prends rendez-vous chez mon psychiatre pour lui en parler.
En général, une seule consultation suffit à m'éclairer et
me redonner du courage. Pour moi, ce support est devenu un
confort de vie.
Je tire un bilan plus que positif car souvent je me
dis que je n'aurais pas perdu 7 ans de ma vie si j'avais consulté
plus tôt. Je pense que nous avons tous, un jour ou l'autre,
besoin de parler à ces spécialistes de l'âme et merci à eux
de croire en nous."
Catherine, 30 ans (Claye Souilly)
"Je suis une maman de 30 ans avec un petit garçon
de 5 ans, une vie privée un peu tumultueuse... Je suis
Infirmière et donc confrontée à l'écoute des autres et parfois
j'ai du mal aussi à accepter ma vie avec ses joies et ses
échecs...
"Je ne souhaitais pas me mettre sous antidépresseurs
alors j'ai décidé d'aller consulter une psychologue. La seule
solution acceptable pour moi était de commencer une psychothérapie
afin de mieux comprendre mon fonctionnement avec mes acquis
liés a mon enfance.
"Ma démarche est personnelle mais je la conseille
à tous. Notre santé est un bien précieux qu'il faut savoir
préserver, pour cela il faut que chacun en soit conscient,
qu'il est la faculté de se regarder en face... Il est certain
que pour notre société, investir ses deniers dans une psychothérapie
n'est pas "la" solution, en sachant qu'il existe
une Sécurité sociale qui rembourse la visite chez le médecin
et les traitements prescrits (antidépresseurs, anxiolytiques...).
"Ma fierté passe aussi par la non acceptation d'un état
de fait. Je voudrais que mon témoignage permette à ceux qui
ressentent le besoin de consulter un psy de franchir le pas
même si dans notre société il reste des gens non convaincus..."
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