Dossier
17/09/2006
Tendance rétro : entre Histoire et modernité
A vos malles, à vos greniers : cet hiver, la mode joue la carte du retour en arrière marquant ainsi le moment idéal pour plonger dans les vestiges vestimentaires laissés par nos mères ! De la reine Victoria aux Sex Pistols : chaque style aura son mot à dire. Première période en ligne de mire : les fastes de l'ère victorienne. Cet hiver, les créateurs ont réinterprété les jabots et manches bouffantes en tout genre pour redonner à la femme ses lettres de noblesse. Alexander McQueen a ainsi habillé une belle des bois digne des plus belles intrigues de Jane Austen. Amples robes à collerette vert d'eau, torrents de dentelle et coiffes de chasseresses : l'austérité et le mystèresont cette saison de rigueur chez le créateur britannique.
Plus légère, la maison Fendi s'inspire de l'ère victorienne pour donner naissance à des créations aussi modernes qu'éblouissantes : la robe à collerette se décline en version mini sur un beige mordoré, le corsage, aux manches bouffantes et col Lavallière, s'allie au pantalon à pinces pour équilibrer les volumes et révéler une ligne de dandy parfaite.
Autres périodes, autres tons : les années d'après-guerre ont, cette saison, également été source d'inspiration pour les créateurs, donnant naissance à des formes voluptueuses et sophistiquées. Pour Viktor & Rolf, la femme hivernale sera aussi sombre et sensuelle qu'une star de cinéma des années 1940. Petites robes noires à la coupe d'une sobriété impeccable, robes de cocktail à jupon patineuse, trenchs beiges et bas résilles : la femme de tous les jours arbore une ligne racée qui n'est pas sans rappeler Audrey Hepburn.
Tendance toute aussi sensuelle mais non sans un brin d'humour chez Giorgio Armani ou Moschino Cheap & Chic. Aux tailleurs-jupes très rétro américain sont associés des quadrillages psychédéliques, des froufrous, des rayures et des gros pois sur fond de velours chez le premier, des motifs léopards ou des sur-impressions de journaux pour le second.Côté sixties, la mini-robe, à l'image des créations chasubles de Pollini, sera aussi un modèle à garder bien au chaud !
Plus sages, les grandes enseignes ne sont pas en reste : les robes années 1950, cintrées très haut et soulignées d'une grande ceinture, déjà très en vogue cet été, reviennent en force ; les jupes droites et blouses d'écolières imposent un look sage et élégant. Vue chez Mango, une robe-chemise déclinée en un rouge écarlate est idéale pour les derniers jours de soleil. Aperçues chez Eurythmics ou Tara Jarmon : les blouses et robes à col claudine habillent la femme hivernale d'une ingénuité élégante. Dans la lignée des années 1960, c'est ensuite les mini et les couleurs acidulées qui font référence : les mini-jupes et les shorts très colorés, vus notamment chez La Redoute ou Guru, s'associent aux collants opaques et cols roulés pour rester de saison.
Si l'austérité prime pour certains créateurs, d'autres ont préféré donner un peu de vie à la triste saison à venir. Chez Gucci, la femme se transforme en véritable reine des dancefloors. Mini-robes dorées, imprimés psychédéliques, motifs léopards strassés : Frida Giannini pense l'hiver au travers d'un prisme résolument disco. Même tendance chez Versace où les longues robes de soirées d'un bleu électrique ou d'un violet flamboyant côtoient des trenchs à taille haute résolument festifs. Côté rue, l'hiver sera lui aussi très "chaud" : les mini-robes strassées font leur apparition chez Paule Ka et Guess, les imprimés panthère - déclinés en bleu s'il vous plaît - se retrouvent chez New Look.
Plus prisé encore des créateurs, le look destroy des années 1970-1980 a conquis bon nombre de maisons de couture. Pantalons ultra-slims, tee-shirts imprimés dorés ou représentant un drapeau américain pour le moins ostensible, escarpins et chaussures oversize : des néo-punks très fashion ont refait surface sur les podiums de Diesel ou de John Galliano. Les amatrices d'un look digne des Sex Pistols sur le retour trouveront notamment leur bonheur chez Bershka ou H&M. Top à messages, jean slim noir, mitaines et borsalino en cuir, la panoplie complète est au rendez-vous cette saison même si le "point trop n'en faut" sera de mise !
» Chemise à jabots Mexx : 50 € » Redingote en queue de pie Mexx : 140 € » Robe grise "mes années 50" Marion Hanania pour la Redoute : 90 € » Short Guru : 132 € » Mini-robe pailletée bleue Paule Ka : 345 € » Robe en jersey pailleté Guess : 192 € » Robe en jersey imprimé panthère New Look : 40 € » Borsalino en cuir Bali Barret : 120 €
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