Marie-France : "C'est moi qui l'ai demandé en mariage !"

"Cela faisait 13 ans que nous vivions ensemble avec Didier et notre fille Laura (8 ans) dans notre maison située dans le bassin d'Arcachon. Je devais me rendre à la mairie pour des documents administratifs concernant une véranda à faire construire chez nous. En passant, j'ai aperçu les bans publiés pour les futurs mariages qui avaient lieu dans la commune. J'ai trouvé ça beau tous ces jeunes couples qui allaient se dire oui ! Je me suis dit "pourquoi pas nous ?".
J'ai attrapé mon téléphone portable et j'ai composé le numéro de mon conjoint qui était à son travail à ce moment-là. Je lui ai d'abord demandé : "Je ne te dérange pas, tu n'es pas en réunion ?" Il a répondu non, alors j'ai enchaîné, comme ça, tout simplement, sans fioriture : "Est-ce que tu veux toujours m'épousailler ?" Il y a eu un blanc tant il a été surpris par la question. Puis un : "Oui évidemment !"."
"En effet, Didier m'avait parlé de mariage de nombreuses fois mais moi, je n'en ressentais pas le besoin. La désillusion d'une histoire d'amour passée, les nombreux divorces autour de nous, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je ne me sentais pas prête. Le jour de ma demande, c 'était différent. J'avais pris ma décision, je voulais prouver à Didier tout mon amour, mon engagement absolu et lui faire plaisir aussi. Plus rien ne pouvait m'arrêter ! D'ailleurs, je voulais qu'on se marie le plus vite possible. Je ne fais rien comme tout le monde. J'ai un caractère fort et l'habitude de réagir avec naturel et spontanéité. C'est sans doute ce tempérament que mon mari apprécie..."

"Je l'ai gardé en ligne et j'ai tout de suite parlé avec le secrétaire de mairie pour trouver une date. Elle a ouvert le calendrier, complètement ahurie par ma démarche, et m'a indiqué la date la plus proche : c'était trois semaines plus tard, un lundi, le 5 août 2002. Cinq ans après, quand je repasse à la mairie on se souvient encore de moi ! Quand il a raccroché, il a annoncé à ses collègues : "Je vais prendre des congés pour un événement familial". Naturellement, quand il a expliqué que c'était pour son mariage, ils ont déclaré : "Mais tu nous l'avais pas dit !" Et lui de répondre : "Je viens de l'apprendre..."
Quant à ma fille, elle n'y a pas cru puis, quand elle a compris que je ne blaguais pas, elle était très émue. C'est elle qui nous a apporté les alliances à la mairie."

"Après ce coup de fil, j'ai poursuivi mes activités de la journée comme d'habitude. Didier aussi. Quand il est revenu du boulot le soir, il m'a serré dans ses bras, il débordait de joie. Pour moi, devenir sa femme signifiait plus de responsabilités. D'ailleurs, j'ai dit oui de manière plus solennelle que lui le jour du mariage ! Vue la situation, les préparatifs étaient restreints. Je n'avais pas de robe. La seule chose à laquelle je tenais absolument c'était la pièce montée. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est pour moi le symbole du mariage. Vous savez, avec les petits mariés au sommet du gâteau ? Le pâtissier a cru que je plaisantais (on était une petite vingtaine) et j'ai dû me déplacer pour qu'il accepte de réaliser ma commande. Après la mairie, on est rentré à la maison. Mes voisins m'avaient réservé une surprise dans le jardin : une haie d'honneur nous accueillait. On a fêté ça tous ensemble autour d'un barbecue. Même si ce n'était pas comme dans mes rêves de petite fille, ce moment fort et vrai reste pour moi inoubliable."

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