En perdant sa créatrice, Repetto
n'est pas loin de perdre son âme. Devenue la propriété de la Caisse Centrale des
Banques Populaires, l'ancienne enseigne familiale mise désormais sur le développement.
En l'espace de deux ans, Repetto rachète son principal concurrent, CRAIT, ainsi
qu'une entreprise anglaise de souliers sur-mesure, Gamba.
Une
maison en quête d'identité
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| La
ballerine, création mythique de la maison Photo ©
Repetto | |
Faire de Repetto une multinationale de la danse et de la chaussure
de luxe ? La logique entrepreneuriale est implacable, pourtant, le ballet des
rachats est bien mal orchestré : face au rationalisme financier, la cliente ne
retrouve plus l'authenticité et la poésie emblématiques de la maison. Repetto
connaît alors ses années noires.
En 1999, Jean-Marc Gaucher, ancien PDG
de Reebok France rachète l'entreprise à la dérive et tente de relever la barre.
Suppression des lignes superflues, extension des gammes historiques de la maison,
réduction de la masse salariale : le repositionnement stratégique imposé par le
nouveau maître de maison est un échec et Repetto finit par déposer le bilan en
2002.