Impressionnée par l'alliance de William de Galles et d'une ravissante roturière, l'Albion se prend à rêver d'une future progéniture... Une baby-girl, plus exactement.
© Michael Dunlea/MAXPPP Mariage de Kate et William, le 29 avril 2011, en l'abbaye de Westminster.
Qu'elle entonne God Save the Queen, exhibe la bague de Lady Di, ou manie les ustensiles de cuisine, Kate émerveille. Et les Britanniques en redemandent. Charmés par la fille timide du Berkshire devenue duchesse de Cambridge, enchantés par son style irréprochable, sa grâce et sa jovialité, les sujets de Sa Majesté seraient ravis que la descendante de son altesse Catherine, sa réplique trait pour trait, devienne reine.
Au point que la loi vieille de quatre siècles, qui privilégie un mâle dans la succession au trône, est aujourd'hui jugée rétrograde et discriminatoire...
Selon les textes en vigueur (des dispositions établies en 1689 par l'Act of Settlement), si Catherine mettait au monde une jolie môme, cette dernière devrait céder sa place obligatoirement à son frère, même si celui-ci était plus jeune qu'elle. C'est seulement si aucun bambin de sexe masculin ne venait à naître que l'aînée pourrait régner.
Une réforme de ce principe archaïque et misogyne avait déjà été envisagée en 2005. Elle avait été jugée prématurée. Les autorités avaient alors craint qu'elle n'alimente les mouvements antimonarchistes. Mais la donne a changé. Kate s'avance vers sa destinée, magnifique, glamour à souhait, irrésistible. Son entrée chez les Windsor, avec aisance et modestie, suscite l'enthousiasme.
Le sujet sera donc abordé lors du sommet des 54 membres du Commonwealth, à Perth (Australie), du 28 au 30 octobre. La primauté masculine est une "aberration" puisque "nous avons adopté l'égalité des sexes dans tous les autres aspects de la vie", a ait remarquer le Premier ministre conservateur, David Cameron.
Le chef du gouvernement propose également de supprimer une loi de 1701 interdisant à un héritier de la Couronne d'épouser une catholique, une "anomalie historique", selon lui.
Enfin, Londres compte amender une bizarrerie qui veut que depuis le XVIIIe siècle, tous les descendants de la famille royale demandent, au monarque, l'autorisation de se marier. Il propose de limiter le consentement aux six premiers dans l'ordre de succession.