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| Vénus
de Milo, 130-90 avant J.C. © Musée du Louvre | |
Pendant la période archaïque (VIIe-VIe siècles avant J.C.),
les statues ne représentent jamais de personnes réelles : elles
s'attachent, au contraire, à un idéal de beauté, de piété, honneur ou sacrifice.
Cet idéal est alors incarné par un jeune homme, entre l'adolescence
et l'âge adulte. Les femmes, quant à elles, sont drapées dans
des tuniques laissant voir la forme de leur corps aussi athlétique que
celui des hommes. En effet, à cette époque, la beauté réside
dans l'harmonie du corps et non dans un quelconque artifice : seul l'exercice
physique peut permettre d'obtenir le corps musclé adéquat. Ce n'est
qu'à partir du Ve siècle que la statuaire s'attache à représenter
également de vraies personnes. C'est le sculpteur Praxitèle qui
fait accepter pour la première fois le nu féminin. Il présente une
image érotique et féminine de la femme, et s'inspire, pour ses sculptures d'Aphrodite,
des courbes et du visage de Phryné, célèbre courtisane de
l'époque.
» Secret
de beauté : Si l'idéal féminin était très
naturel, cela n'empêchait pas les femmes de se peindre les lèvres
avec de la terre rouge, de s'appliquer du safran sur les paupières et du noir
de fumée sur les cils et les sourcils.