Le festival de l'humour de Saint-Gervais se tient depuis le 8 mars au
pied des pistes enneigées. Pendant une semaine, des comiques parmi lesquels
Karine Ambrosio, Jonathan Lambert, Virginie Hocq
et bien d'autres se succèderont
sur les planches.
Qui de mieux pour présider un festival d'humour qu'un humoriste en personne
? Pour la 24ème édition, c'est à Patrick Bosso que revient
la lourde tâche de président du jury. Avant de le laisser chausser ses
skis, nous lui avons posé quelques questions. Rencontre avec un humoriste
du sud qui cartonne en ce moment dans un film
sur le Nord.
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Patrick Bosso préside le jury de cette 24ème
édition Photo © DR
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"Vous savez moi dès qu'on me propose une présidence
je l'accepte" |
Le Journal des Femmes : Le festival se passe bien ?
Patrick Bosso : La neige est un peu molle à la
différence des comédiens. Hier, Karine Ambrosio était sur scène, demain ce
sera Jonathan Lambert. L'ambiance est plutôt bonne car forcément, quoi de
plus agréable que de rire et de skier. Il y a pire quand même ?
Le Journal des Femmes : Avez-vous un favori ?
Patrick Bosso : Avant ce festival, je n'avais vu
aucun des spectacles. Je suis curieux de tous les univers, j'adore ça.
Le Journal des Femmes : Comment se déroulent vos journées
?
Patrick Bosso : Le matin pour ceux qui se lèvent,
il y a le ski. On fait également des interviews avec des télés et
autres médias. Ensuite, on déjeune tous ensemble. A partir de 18 heures on
se fait tous beaux : on s'épile tout ça, on met nos belles tenues et on se
rend au théâtre pour le spectacle. Ensuite le dîner. En ce qui me concerne
je vais me coucher tôt mais il y a des plus jeunes que moi qui dansent
sur les pistes.
Patrick Bosso, président... du jury
Le Journal des Femmes : Pourquoi avoir accepté
de présider ce festival ?
Patrick Bosso : Vous savez moi dès qu'on me propose
une présidence, je l'accepte. Il faut le savoir : je suis ouvert à toutes
les propositions. J'étais venu l'année dernière et j'avais trouvé cela très
agréable. Ce sont les ambiances que j'aime, on ne se prend pas la tête. Au
moment où je vous parle, on a rendez-vous dans une demi-heure pour aller
skier. J'adore aussi voir les spectacles en dehors de Paris car on prend
plus le temps d'échanger des idées et de discuter après.
Le Journal des Femmes : Si on vous avait demandé d'être
président de l'Olympique de Marseille ou président de la République,
vous auriez dit quoi ?
Patrick Bosso : (Rires) Franchement je pense que
c'est plus dur d'être président de l'OM que président de la république
(...)
Oui, c'est beaucoup plus agréable de vivre avec Carla Bruni qu'avec un joueur
de foot.
Le succès de "Bienvenue chez les Ch'tis"
Le Journal des Femmes : Vous êtes au générique de "Bienvenue
chez les Ch'tis", le film dont on ne cesse de parler et qui a dépassé à ce
jour les 14 millions d'entrées. Quel est l'impact de ce succès sur vous ?
Patrick Bosso : C'est incroyable car je n'ai pas
le premier rôle et pourtant cela vient jusqu'à moi. Je reçois des tas de
texto "Salut biloute", on me crie "Hein ?" à tous les coins de rue :
les gens ne me parlent que de ça. C'est rigolo pour moi, un mec du
sud, d'avoir un tel succès avec "Bienvenue chez les Ch'tis".
"Je reçois des tas de texto "Salut biloute"" |
Le Journal des Femmes : Après le festival, que va-t-il
se passer pour vous ?
Patrick Bosso : Après le Festival, je suis dans
le film de Jean-Paul Rouve au mois d'avril "Sans armes, ni haine ni violence".
Je viens de finir un téléfilm pour France 3 aux côtés d'Arthur Jugnot et
je vais tourner dans le film d'Huster où il a demandé à plusieurs comédiens
de rendre hommage à Belmondo. J'écris aussi mon prochain spectacle.
Le Journal des Femmes : Une blague ou une citation comme
on est dans un festival d'humour... ?
Patrick Bosso : Je vais citer une phrase de mon
ami Gouriot qui est le metteur en scène de mon spectacle : "C'est un
mec qui dit à son collègue "Tu vois avant ma femme, je lui aurais d'accroché
la lune, aujourd'hui je ne lui change même pas une ampoule dans la salle
de bain". Comme c'était la journée de la femme il n'y a pas très longtemps,
je leur dédie cette phrase.