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| Sapho,
Charles Mengin, 1877 © Manchester art gallery | |
Le second modèle à l'uvre, au XIXe siècle,
est celui de la féminité maladive. Il s'agit aussi bien d'une malade
des nerfs, dont le déséquilibre confine à la folie et dont
la figure emblématique pourrait être Camille Claudel, qu'une malade
du corps, telle Marguerite Gauthier, tuberculeuse magnifiée par Alexandre
Dumas dans "La Dame aux camélias". Cette beauté a le teint
livide, les yeux cernés et les joues creuses. Signes de mélancolie
et de désespoir, ces physiques correspondent à une femme mystérieuse,
lointaine, fantasmée. Cette beauté correspond au dandysme chez les
hommes : il s'agit d'un manifeste esthétique et social en opposition avec
le modèle bourgeois dominant.
» Secrets
de beauté : Les femmes au XIXe siècle ont l'habitude de
boire du vinaigre et du citron pour se brouiller le teint et dorment peu pour
se faire des cernes sous les yeux.