Ruptures à répétition, tristesse, manque, blessure de rejet

Bonjour à tous,

Je suis désolée car je vais poster un roman mais je n'ai pas pu faire plus court pour expliquer ma situation.
Alors, d'avance merci à celles et ceux qui prendront le temps de me lire pour me répondre car je suis dans un état de profonde tristesse et me sens au fond du trou.

Je sors d’une relation chaotique de 19 mois avec environ 13 ruptures (je n’ai pas tenu de comptes précis). Cet homme de 37/38 ans à l’époque était assez réservé et pas très bavard mais il a su me séduire comme dans les films romantiques (au moment de ma séparation d’avec le père de mon fils avec qui j’étais restée 7 ans). Nos deux enfants fréquentent la même école, ils jouaient bien ensemble et nous étions tous les deux engagés dans la même association (l’école est associative). Il était très sensible à la nature, à l’art et à la culture. En plus il faisait de la voile. J’ai tout de suite craqué et lui aussi.
Il m’a tout de suite dit qu’il était dépendant en rétablissement, qu’il était membre des narcotiques anonymes et qu’il n’avait pas consommé depuis la naissance de son fils (qui avait 7 ans quand on s’est connu). J’ai appris plus tard qu’il avait rencontré la mère de son fils dans cette même association et qu’il l’avait quittée car elle consommait dans son dos. D’une part, il s’était senti trahi et d’autre part il avait recommencé à consommer avec elle donc il l’a quittée pour arrêter tout cela. Il était sobre de toutes drogues et alcool depuis 3,5 ans quand je l’ai rencontré et il l’est toujours.
Quand je l’ai rencontré, cela faisait 1,5 ou 2 ans qu’il n’était plus avec la mère de son fils et qu’il n’avait pas eu de relation sérieuse. Il avait une relation uniquement sexuelle avec une femme mariée.

Nous avons tous les deux ressentis des sentiments très forts dès le départ, nous nous sommes d’ailleurs dit que cela nous faisait peur. Au bout de 2 semaines, nous sommes partis en vacances tous les 4 donc avec nos deux enfants. C’était une lune de miel.
Puis après être rentrés, il a critiqué mon fils et j’ai halluciné qu’il se permette cela. Je lui ai demandé du temps de réflexion pour encaisser et il l’a pris comme une rupture alors que non, je suis vite revenue.
Ensuite il a continué, m’accusant d’avoir un problème avec l’alcool (j’en bois en soirée, parfois avec un peu d’excès mais rien de particulier). Il s’imaginait des trucs dont je ne me souviens plus mais m’accusait d’être une femme avec des mœurs légères. Jeune adulte, quand il a commencé à consommer de la drogue, il a eu une relation de 4 ans avec une fille qui est partie avec un autre homme et son camion. Il a été très marqué de cette tromperie/trahison/vol + les mensonges de la mère de son fils qui consommait en cachette, j’ai compris qu’il avait du mal à me faire confiance à cause de cela.
Je lui ai dit que je n’avais jamais consommé de drogues ni trompé un conjoint, ni couché avec un homme marié. Je le trouvais gonflé de m’accuser de choses dont je n’étais pas coupable alors que c’était lui le dépendant, qui avait un problème avec les drogues et l’alcool et qui couchait avec une femme mariée avant de me rencontrer. Il avait également couché avec une prostituée une fois. J’essayais de ne pas juger mais cela m’embêtait.
Quand il me critiquait, je me défendais.

Nous avons entretenu une relation passionnelle pendant laquelle il se mettait régulièrement en colère et me quittait avant de revenir. Souvent c’est moi qui lui demandais de revenir. J’avais des torts également. Lors d’une rupture, je me suis inscrite sur un site de rencontre, j’ai pris un verre avec un homme et lui ai dit. Ce qui a aggravé son manque de confiance en moi.
Une autre fois je l’ai quitté après avoir appris (1 mois après) qu’il avait vu son ex femme dans le cadre de son programme de rétablissement (faire amende honorable). Je ne l’ai pas quitté car il l’avait vu, cela faisait partie de son programme, mais parce qu’elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte. Je me suis dit que ça avait du le bouleverser et j’étais vexé qu’il n’ait pas eu envie de partager cette information avec moi. Surtout que je me suis rendue compte que 2 jours après l’avoir appris il me disait qu’il voulait un enfant avec moi…

Nous avons suivi une thérapie de couple et j’ai compris que j’étais dépendante affective et que je lui en demandais trop. Je voulais qu’il me dise tout, qu’on partage tout.
Au bout de 11 mois il emménageait chez moi. La cohabitation a duré moins de 2 mois car c’était que des disputes à cause des enfants. Il disait avoir les mêmes valeurs que moi mais ne les appliquait pas. Mon fils partageait tous ses jeux alors que le sien interdisait au mien d’y toucher. Mon conjoint défendait cette attitude en disant que ça faisait beaucoup de changement pour son fils et qu’il fallait qu’ils trouvent leur place chez nous finalement. Une fois pendant que mon fils était chez son père, son fils s’est approprié un jeu du mien. Et quand mon fils est rentré, il n’a pas voulu lui rendre. Mon conjoint a défendu cela en disant que cela faisait plusieurs jours qu’il jouait avec et donc que c’était normal qu’il ne veuille pas le rendre au mien. Sur la console de jeux c’était pareil. Il ne voulait pas prêter alors que c’était la nôtre… Cela mettait des tensions. Son fils a craché sur le mien et la réaction de mon conjoint a été de dire que ce n’était pas vrai et de crier sur mon fils. Pourtant il y avait bien de la bave et c’était clair. Son fils (dont les deux parents sont dépendants en rétablissement) avait des problèmes à l’école. Un jour il avait apporté un couteau, on n’a jamais compris pourquoi. Il a été question de diagnostic TDAH mais pas tout à fait confirmé. De même il a été envisagé une AVS puis, grâce au suivi des enseignants (rendez-vous réguliers avec les parents) et des professionnels de santé (psychomotricienne, orthophoniste), ça va beaucoup mieux.
Son fils et le mien s’entendaient très bien, ils jouaient bien ensemble et tout le monde nous disait qu’on avait de la chance. Mais son fils était jaloux. À l’école il interdisait au mien de jouer avec ses copains (son fils a du mal à se faire des amis à cause de son comportement), disait à tout le monde qu’il n’aimait pas mon fils… J’ai commencé à me sentir coupable. On se voyait de moins en moins avec les enfants. Ce qui me rendait triste car j’avais un désir de fusion. La thérapeute de couple m’a expliqué que ce n’était pas un manque d’amour que de ne pas vouloir être toujours ensemble. Elle a aussi dit qu’il pouvait dire à son fils qu’il avait le droit de nous aimer. Et nous avons pu refaire des choses à 4 et tout se passait bien, nos enfants s’entendaient à nouveau à merveille. Mais il a continué à me quitter dès qu’on se disputait et notre couple s’est délité.

Quelques exemples de crises/ruptures :
Pour nos 1 an, j’avais réservé un hôtel avec piscine et tout. Nous avons fait l’amour toute la nuit et le matin je voulais faire la grasse matinée mais lui était réveillé (il est insomniaque comme moi sauf que moi je m’endors tard et lui se réveille tôt). Le matin il y avait donc une tension et j’ai très mal vécu notre week-end en amoureux dans lequel j’avais mis tout mon cœur.
Mon anniversaire a également été gâché. J’avais prévu une journée tous les 4, je payais le restaurant le midi et le laser game l’après-midi. Sauf qu’entre le restaurant et le laser game, nous avons fait une pause chez mon conjoint. Pendant 1h nous nous sommes caliné pendant que son fils jouait sur l’ordinateur et ne voulait pas laisser le mien essayé. Quand au bout d’une heure on lui a dit qu’il fallait prêter au moins un peu, il s’est énervé et mon conjoint et lui se sont enfermés dans une chambre. Je suis partie avec mon fils car nous devions aller au laser game. Mon conjoint a mal vécu mon départ mais ils nous ont finalement retrouvé au laser game. Ensuite nous avons fait un jeu et pour un souci d’égalité entre les enfants, nous nous sommes encore disputés. Sauf que c’était mon anniversaire et que j’aurai aimé que mon conjoint fasse un effort. Mais il est entré dans une colère noire, me criant dessus dans la rue avec mon fils qui pleurait à l’arrière de la voiture…
Souvent quand il me quittait, il allait voir une amie qui venait de rompre avec son mari car elle l’avait trompé pendant des mois. Cela me rendait jalouse, surtout le fait de toujours l’apprendre après coup. Je pense que j’avais une part de responsabilité car j’étais trop jalouse mais je ne comprenais pas ce manque de communication.

Avec ses allers-retours dans notre couple, il a annulé beaucoup de choses que nous devions faire (un week-end à Lyon). Nous n’avons jamais navigué alors qu’il faisait de la voile. Pour se rattraper, il devait m’emmener en week-end les 14, 15 et 16 juillet. Un jour il me dit que notre week-end ce sera une nuit en mobilhome le 15 juillet car il l’a loué la semaine suivante pour sa mère et qu’elle n’arrivera que le lendemain donc on peut profiter d’une nuit en amoureux avant.
Je le prends mal, je lui dis que je suis déçue que notre week-end de 3 jours se réduise à 1 seule nuit. Je lui dit que je me sens abandonnée (tout l’attirail d’une dépendante affective). Il ne supporte pas ma réaction parce qu’il avait loué un voilier les 13 et 14 juillet et donc que pour lui je n’aurais pas du réagir comme cela. D’un côté c’est vrai et d’un autre côté, je n’avais pas l’information. Tout cela pour dire que je lui ai dit que j’allais à une manifestation le lendemain. Et je le croise par hasard à la manifestation. Je lui dis que comme il savait que j’y étais, il aurait pu m’envoyer un message. Il me dit que non, que c’est normal… Il finit par me dire effectivement qu’il ne voulait pas me voir à cause de ma réaction concernant le week-end du 14 juillet. Mais après une énième dispute qui a pris des proportions que je ne comprenais pas.
Suite à cela, un soir j’ai mon grand-père au téléphone, il me dit de lui passer le bonjour. Je raccroche et je lui explique que je ne lui ai pas passé le bonjour car je ne lui ai pas dit qu’on s’était remis ensemble pour le protéger de nos ruptures à répétition. Il le prend très mal, comme quoi je ne fais que lui balancer qu’il n’arrête pas de me quitter… On se dispute. Il me quitte encore.
En fait j’étais dans une insécurité permanente de peur qu’il me quitte. Ma psy m’a aussi dit que c’est une façon de me rendre dépendante. Me donner un peu d’amour, de plaisir puis me l’enlever, ça créé un manque et une dépendance.
Il finit par me quitter officiellement devant notre thérapeute de couple. Mais je sens un manque horrible. Je tiens sans le contacter pendant 2 semaines. Lui m’avait ramené des affaires avec un petit mot de rupture mignon puis une autre fois avec un mot qui disait qu’il espérait que j’allais bien.
Au bout de 2 semaines j’ai craqué, j’ai fini par lui demander qu’on se voit. En vrai je savais qu’on pouvait peut-être coucher ensemble mais je voulais juste le voir pour « avoir ma dose » et combler le manque de ses nouvelles, de sa présence. Je pensais juste passer 2h avec lui. Finalement il a voulu que l’on passe la soirée ensemble. Il m’a fait plein de déclarations, de « je t’aime, je vais t’écrire ».
On se quitte pour notre semaine avec nos fils chacun de notre côté. Le soir même mon fils est en pleurs car il ne veut pas aller à la kermesse car l’année précédente le fils de mon conjoint avait critiqué son spectacle en faisant des pouces vers le bas et tout. Je prends des pincettes et je le dis à mon conjoint qui ne répond pas. Pendant la semaine, on s’appelle, on discute. Puis au bout de 5 jours il me demande si mon fils n’est pas trop stressé pour la kermesse alors je lui dis que si et je lui demande si c’est possible de demander à son fils de ne pas faire de gestes comme l’année dernière. Il me dit que c’était il y a 1 an, que c’est un enfant et qu’il ne va rien lui dire. Il m’envoie un message pour me dire que son fils a eu des compliments à l’école sur son comportement. Je lui réponds que je suis contente que ça aille mieux et que cela ne m’étonne pas, que je n’aurai rien du dire pour la kermesse. Le soir il m’envoie un message de rupture me disant que nous faisons fausse route, que c’est une folie de penser que les choses vont changer entre nous.
À la kermesse je le croise. Il est très froid et me dit à peine bonjour. 2 jours après nous avions une réunion pour l’association. Il s’excuse de sa froideur, me dit que la prochaine fois il ne sera pas aussi distant pour me saluer. Il me dit que je compte encore pour lui et que notre histoire est marquée à jamais dans sa mémoire mais que son cœur a besoin de temps. Je lui réponds qu’il n’a pas su voir mes qualités et l’amour que je lui portais. Il me dit que ce qui le rend le plus triste c’est de m’avoir causé du chagrin et on n’échange plus de sms.
Je le croise au marché, nous sommes gênés, on ne reste pas discuter. Je le croise ensuite 3 fois à la sortie de l’école et il m’ignore. Il salue 2 ou 3 personnes et reste seul dans son coin.

Cela fait 17 jours qu’il m’a quittée. Je sais que c’était nécessaire et qu’il a pris la bonne décision. Mais il me manque et je repense à tous les bons moments mais aussi aux mauvais, à ce qu’on aurait pu mieux faire. J’ai un sentiment de gâchis et j’ai du mal à réaliser que c’est fini.
17 jours de sevrage mais il me manque énormément. Je suis malade à l’idée de l’imaginer coucher avec une autre, de l’imaginer faire sa vie pendant que moi je meure à l’intérieur. Je pleure au travail, je pleure aux courses, je pleure à la maison. Je me sens détruite, nulle et très triste.
Je vois des amis, j’ai depuis 2 hommes qui m’ont fait des avances. Mais d’une part, j’aimerais soigner ma dépendance affective avant de me lancer dans une autre relation et d’autre part je suis encore trop amoureuse de mon ex. C’est dur parce que je ne peux même pas l’oublier dans les bras d’un autre parce que je ne veux pas d’un autre. C’est dur ce sentiment de rejet surtout. C’est ce qui fait le plus mal, le fait qu’il ne veuille plus de moi.
Je suis comme une droguée à regarder mon téléphone tout le temps en cherchant à avoir de ses nouvelles, c’est horrible.
Je précise que lors d’une se ses hospitalisations en hôpital psychiatrique quand il consommait, il avait été diagnostiqué bipolaire et disait que ce n’était pas vrai. En me renseignant sur les ruptures à répétition, j’ai découvert le trouble de personnalité limité borderline et l’attachement évitant, parfois appelé contre-dépendance affective.
J’essaye de me rassurer en me disant que ce n’est pas un manque d’amour ni de ma faute (même si j’ai des torts évidemment) et que c’est su à son trouble. Mais je me sens nulle encore une fois car il est resté 4 ans avec celle qui est partie avec un autre homme (parce qu’il lui en avait fait voir de toutes les couleurs aussi m’avait-il dit. Il consommait) et 7 ans avec la mère de son fils. Et moi moins de 2 ans. Je me dis que je suis forcément mois bien, s’il n’a pas tenu aussi longtemps avec moi. Après je me dis que les enfants ont joué aussi et que, peut-être, je me laissais moins faire.

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