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| La
Naissance de Vénus, Sandro Botticelli, 1485 © Galerie
des Offices, Florence | |
Du corps idéalisé...
Pendant
la Renaissance, le corps féminin réapparaît dans l'art non-religieux.
Il est encore une fois idéalisé. Les femmes des tableaux de Raphaël
et de Botticceli se tiennent dans des postures peu naturelles, qui rappellent
le déhanché des statues antiques grecques. Quant à la Vénus
de Botticelli, elle a tout de la statue : d'une blancheur d'ivoire, sans le moindre
poil ni bourrelet, elle est l'archétype de la beauté de marbre.
Une divinité plus qu'une femme, au corps entièrement idéalisé.
Beaucoup d'éléments ne tiennent pas compte des règles de
l'anatomie : le cou est étrangement long, les épaules trop tombantes
et le bras gauche est bizarrement attaché au reste du corps. Les artistes
de l'époque transforment la réalité pour mieux se rapprocher
de leur conception de l'idéal féminin.
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| L'Enlèvement
des filles de Leucippe, Rubens, 1618 © Pinacothèque
de Munich | |
... A la femme appétissante
Mais
un glissement réaliste s'opère dans l'art de la Renaissance. Les
aristocrates et mécènes qui admirent les beautés froides
de Raphaël, aiment également les rondeurs des femmes chez du Titien
ou de Rubens. Cuisses dodues, poitrines lourdes et embompoint appétissant
: Rubens incarne ce glissement vers un art sensuel, un appel aux sens et au désir
du spectateur.
» Secrets
de beauté : Au XVIIe siècle, les femmes ne se lavent guère
: elles s'asphyxient la peau en la recouvrant de couches de maquillage et se frottent
le corps avec des linges parfumés.