|
|
Loin de ses créations édulcorées, la "Veste de pensionnaire" créée en 1968 fait elle aussi appel aux souvenirs d'enfance et à l'imaginaire collectif.
Photo © Cécile Debise / L'Internaute Magazine |
|
|
Les premiers pas
Moins péti.e mais tout aussi enfantine, la "Veste de pensionnaire", pièce emblématique du créateur, se laisse à peine entrapercevoir sous un échafaudage. "Cette veste est là encore une pièce manifeste, un véritable pavé dans la mare. Castelbajac l'a réalisé en 1968 dans sa couverture de pensionnat.
Elle est surdimensionnée, c'est de la récupération, on est à nouveau dans une problématique très proche de celle de l'art contemporain, révolutionnaire à cette époque," rappelle Laurent Cotta. On devine à peine que la pièce pourrait être l'oeuvre de Castelbajac et pourtant... "C'est sûr, on est dans une mode qui n'est pas glamour du tout, qui relève plus de la démarche de l'Arte Povera. Il n'a pas cherché à faire dans le luxe mais plutôt à raconter une histoire", explique le commissaire de l'exposition. L'histoire ? Toujours la même, celle qui convoque des souvenirs d'enfance, des envies de cocooning. Même s'il est ici moins édulcoré, le leitmotiv de la jeunesse est donc bel et bien là et on finit une fois de plus par s'y identifier : "on a tous besoin de ce réconfort, de ces thématiques. Castelbajac nous propose son panthéon personnel, qui ici aussi fait écho à un imaginaire collectif. Du coup, ces souvenirs d'enfance, tout le monde les a également", ajoute-t-il. |