L'âme d'un enfant pour une princesse de la soul.
Au centre de la pièce, un podium guide les curieux vers quelques-unes des pièces les plus visuelles de Castelbajac. Ici, chacun défile à sa guise pour voir les différentes facettes du travail du créateur tout en s'imaginant, l'aube d'un instant, être l'une de ses brindilles de défilé. Avec le manteau "Teddy Bears", adopté en son temps par la star de la soul Diana Ross, c'est toute la démarche de Castelbajac qui se cristallise. "Cette métaphore du manteau de fourrure en version soft" - comme le décrit joliment Laurent Cotta - pourrait être une nomenclature de l'oeuvre de Castelbajac dans les années 1980. Le détournement de matières inattendues - vu ailleurs sous forme de Converse reconstituées ou de bandes Velpeau réassemblées -, le clin d'oeil mal dissimulé à l'enfance, la structure démesurée de la pièce, l'omniprésence de l'humour et du réconfort sont autant de traces de la patte de Castelbajac. Et le résultat ne s'est pas fait attendre : celui qui aimait détourner les mythes populaires se voit directement propulsé dans le panthéon de ce même imaginaire collectif. Car comme le rappelle Laurent Cotta, "Castelbajac et son manteau nounours sont devenus indissociables !"
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